Le Geai paré des plumes du Paon


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Le Geai paré des plumes du Paon. 

Un Paon muait; un Geai prit son plumage; 
Puis après se l'accommoda; 
Puis parmi d'autres Paons tout fier se panada, 
Croyant être un beau personnage. 
Quelqu'un le reconnut : il se vit bafoué, 
Berné, sifflé, moqué, joué, 
Et par Messieurs les Paons plumé d'étrange sorte; 
Même vers ses pareils s'étant réfugié, 
Il fut par eux mis à la porte. 
Il est assez de geais à deux pieds comme lui, 
Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui,
Et que l'on nomme plagiaires. 
Je m'en tais; et ne veux leur causer nul ennui : 
Ce ne sont pas là mes affaires.